TDAH chez l’enfant : comment l’aider à se concentrer pour mieux apprendre ?

Lorsque l’on est parent d’un enfant avec un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), l’école peut devenir une source de tensions, voire parfois de découragement. Il faut souvent apprendre à gérer un stress quotidien : devoirs interminables, remarques des enseignants, oublis répétés, agitation en classe ou devant les cahiers… On aimerait l’aider, mais comment s’y prendre concrètement  ? On se sent parfois démuni face à un système scolaire qui ne semble pas toujours adapté à ses besoins. Et pourtant, des pistes existent. Pas magiques, mais concrètes. Des leviers qui, bien utilisés, peuvent améliorer sa capacité à se concentrer et son apprentissage.

Comprendre les difficultés d’attention chez l’enfant TDAH

Un enfant avec un TDAH n’est pas simplement « distrait » ou « dans la lune ». Son cerveau fonctionne différemment, notamment au niveau des fonctions exécutives — ces « chefs d’orchestre » du cerveau qui permettent de planifier, s’organiser, s’adapter aux changements (flexibilité cognitive), résister aux distractions (inhibition), et rester concentré dans la durée.
Résultat : il décroche rapidement et bâcle son travail (surtout si le sujet ne le passionne pas), oublie les consignes, peine à rester assis, ou souvent, ne termine pas ce qu’il a commencé. Ce n’est ni de la mauvaise volonté ni de la paresse. Et c’est justement en changeant notre regard que nous pouvons commencer à l’aider.

L’aider à trouver la motivation dont il a besoin pour se mettre au travail

Un enfant TDAH entend souvent des remarques négatives : « Tu ne fais pas attention », « Tu n’écoutes jamais », « Tu ne finis rien »… À force, il finit par croire qu’il n’est pas capable.
Or, la motivation naît d’un sentiment de compétence. C’est pourquoi il est essentiel de valoriser les efforts plus que les résultats afin de lui donner envie de faire ces efforts.

L’accompagner dans le développement de ses propres stratégies

Un enfant qui réussit à l’école est un élève qui pratique la métacognition, c’est-à-dire qu’il sait très bien analyser les causes de ses réussites et de ses difficultés. Il se connait bien et sait comment il procède pour apprendre. Un élève qui a un TDA/H peut apprendre à s’observer dans ses apprentissages. Vous pouvez, par exemple, lui demander d’identifier les erreurs d’attention qu’il fait souvent dans un devoir de mathématiques ou dans un dictée, afin d’apprendre à les éviter. Il saura ainsi, au fil du temps, porter son attention sur ces points particuliers. Il est donc essentiel de reprendre avec lui chacune de ses évaluations afin de lui apprendre à mieux se connaître et à développer de nouvelles stratégies pour réussir.

Le temps des devoirs : des pistes concrètes pour améliorer l’attention

La concentration ne dépend pas uniquement de la volonté : elle s’appuie sur des conditions bien concrètes.

Alléger l’environnement visuel et sonore : un bureau dégagé, un espace calme (éviter la musique, notamment celle avec des paroles), peu de sollicitations autour, et surtout pas de téléphone portable !

Découper les tâches : mieux vaut deux sessions de 20 minutes qu’un long bloc d’une heure.

Rendre le temps visible : utiliser un timer permet à l’enfant de se représenter la durée de l’effort.

Favoriser les pauses motrices : se lever, marcher, faire une activité sensorielle de 5 minutes entre deux temps de travail permet de « relancer » l’attention.

Apprendre à lire et à comprendre une consigne : cela permet de développer la confiance en soi et d’éviter de perdre du temps parce-que la demande n’a pas été bien comprise et qu’il faut tout refaire !

Ces outils peuvent être mis en place progressivement, et surtout, adaptés à votre enfant. Car chaque profil est unique.

Un exemple parmi d’autres : Clara et son fils Jules

Clara est la maman de Jules, 9 ans, diagnostiqué TDAH sans hyperactivité. Elle me confiait lors de notre première rencontre :

« Je n’en peux plus de répéter les consignes. Il oublie tout, il se met à rêver, puis il explose quand je le ramène à sa tâche. Les devoirs, c’est devenu un enfer. »

Ensemble, nous avons observé les moments critiques, identifié les sources de tensions et mis en place une routine du soir, un timer, des pauses rituelles et une nouvelle manière de formuler les encouragements. En quelques séances, Jules a appris à porter son attention sur une consigne afin de bien la comprendre. A la fin de l’accompagnement, Clara me confiait que les moments de tension n’avaient pas complètement disparu mais que le temps des devoirs était devenu plus serein et qu’elle se sentait mieux outillée pour accompagner son fils sans s’épuiser.

Se poser les questions qui permettent d’opérer un changement

Aider un enfant à se concentrer ne passe pas par des injonctions du type « Concentre-toi ! », mais par la construction d’un cadre soutenant, stable et clair. Cela demande de tâtonner, d’ajuster… et d’observer ce qui fonctionne pour cet enfant-là, dans cette famille-là.

Et si la route peut paraître sinueuse, elle n’est jamais à parcourir seul·e.

Et vous, quels sont les moments les plus difficiles pour votre enfant ? Qu’est-ce qui l’aide à rester engagé dans une tâche ? Que se passe-t-il quand ça marche ?

Se poser ces questions, c’est déjà commencer à changer de perspective.

Isabelle Bouttier

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